LA PAGE DE GUILHEM
Pierres Carles
J'ai vu un autre documentaire de Pierres Carles sur la télévision, et j'ai compris pourquoi j'aimais trop son approche, il partage plus son fil de pensée et ses réflexions qu'une vision arrêtée du sujet à propos duquel il réfléchit
Il met en scène sa réflexion en passant par des moments de fictions trop bien parce qu'elles aident à prendre du recul sur sa démarche et à la voir comme quelque chose d'intérieur autant qu'un travail d'investigation de test et d'expérience
C'est dans le champ du documentaire politique engagé mais ça me parle autant que d'autres formes plus proches de moi par rapport à des questions d'expression de soi et de ses questionnements, de mise en image de la pensée
Dans le documentaire il met en avant les contradictions d'un journaliste qui réfléchit à la télévision à la télévision dans son émission de télé, et il se pose ensuite ses questions à lui-même à la fin du documentaire, comme une invitation à l'introspection, pendant une scène trop belle où il va chez un psychanalyste "à la place" du journaliste auquel il s'intéresse, Pierres Carles fait très bien le candide qui pose des questions sur ce qu'il a vu du monde et le psychanalyste fait très bien (sincèrement je pense) le grand sage qui commence à répondre à celui qui lui pose des questions pour finalement mieux retourner ses questions vers lui
La façon dont c'est fait c'est super touchant je trouve parce qu'il a une forme de fragilité de la part de Pierre Carles de parler de ses contradictions pour quelqu'un qui a un propos engagé comme lui
C'est autant le sujet qui l'intéresse que la façon de traiter le sujet
Murakami qui parle de lui-même
ça faisait plusieurs fois que je commence un livre de murakami où il parle de lui à la première personne, en mode direct sincère, et à chaque fois je me dis mmmh il y a quelque chose d'un peu chiant, et après je continue et je me dis mais c'est trop bien que ça soit comme ça
en fait on dirait qu'il ne fait pas d'effort pour rendre son propos percutant ou essayer de nous convaincre de quoi que ce soit, il le répète souvent d'ailleurs, quelque chose comme "enfin après je ne veux pas donner de conseils faites les choses comme vous voulez", il revendique une forme d'individualité qu'il préfère pour parler des choses uniquement de son point de vue, dire strictement ce qu'il pense quitte à ce que ce soit paradoxale pour d'autres, mais pour lui chaque point de vue qu'il exprime est cohérent avec sa façon de pensée qu'il construit depuis toujours, qu'il explique dans ces livres justement
pour expliquer sa façon de voir le monde il parle de son quotidien de ce qu'il pense au quotidien de ce qui prend le plus de place dans ses pensées et dans sa vie
je m'en rappelle qu'à un moment à cergy j'ai commencé à me dire c'est bizarre souvent la plupart du temps on présente uniquement une partie de nos façons de pensée ou de notre histoire pour présenter nos projets, des aspects choisis, cohérents presque convaincants, plutôt que de parler de parler de nos modes de vie, je suis trop content de faire le lien, je comprends pourquoi murakami en parle comme ça maintenant
Kentuck Route Zero + Twin Peaks
14/02/2020
Dans Not Dark Yet de Bob Dylan, ce que le dit narrateur ressemble à la philosophie zen, ni bien ni mal à force, il ne sait plus dire la cause de la conséquence parce qu'a oublié
11/02/2020
suivre une pensée absurde c'est plus problématique que les actes qui ont été créé par la pensée elle-même, parce que c'est la cause
je le marque ici pour m'en rappeler
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tabula_rasa_(philosophie)
10/02/2020
Pour comprendre l'électronique:
https://openclassrooms.com/fr/courses/724810-lelectronique-de-zero
09/02/2020 #2
oui en fait pourquoi le labyrinthe me paraît intéressant comme forme pour relier des idées entre elles, c'est que c'est une architecture qui nie complètement le corps, c'est une prison de l'esprit, le corps est libre de se déplacer et c'est la pensée qui
09/02/2020
avec le site de confiance aveugle il y avait déjà ce truc de labyrinthe mais l'invitation à rentrer dedans était pas clair du tout, ni la façon dont on pouvait passer d'un couloir d'une pièce du labyrinthe à un autre, proposer aux gens de se perdre en fait c'est pas rien ça peut aider de donner quelque chose de rassurant au début, comme qu'est-ce qu'on peut trouver dans le labyrinthe, donner à imaginer quelque chose qu'on pourrait y trouver
il pourrait y avoir l'idée d'aimer au centre du labyrinthe, à la fois comme le trésor à trouver et le truc dangereux à mettre au milieu du labyrinthe, ça m'évoque pleins de choses ce tuc d'ambiguité, le côté wahou de découvrir des choses quand on réfléchit à l'idée d'aimer et le côté ohoh la société est super violente et me manipule, explorer l'idée d'aimer à la fois ca m'attire et en même temps parfois ça me fait peur, et j'ai limpression que c'est carrément l'état des gens qui entrent dans un labyrinthe
si on prend juste le labyrinthe l'architecture l'idée le dispositif (le plus simple possible, sans piège sans ennemi sans monstre, le labyrinthe le plus intemporel) pour quelqu'un qui décide de rentrer dans un labyrinthe avec l'idée de trouver la chose pour laquelle le labyrinthe a été créé, le danger principal c'est soi-même, le labyrinthe c'est une architecture qui fait perdre ses repères par rapport à soi-même
_ pas de lieux où habiter stationner, que des couloirs, que de la pierre: impossibilite de s'arreter vraiment, impossible d'y vivre
_ personne a croiser, personne d'autre que soit a qui parler: possibilite de perdre la conscience de soi, de douter des raisons de chercher la chose
_ tout se répète, tout se ressemble: aucune indication de progression, aucune perspective, aucun horizon (contrairement a gravir une montagne par ex) tu peux etre juste a un embranchement de ce que tu cherches impossible de le savoir
réfléchir à une forme (labyrinthe, constellation, boucle, bulle...) pour relier les idées entre elle ca ressemble bcp a penser une architecture ou un espace je trouve
08/02/2020
en fait je me rends compte qu'on peut penser des objets en pensant d'abord à des formes globales, des patrons de formes, par exemple la forme de la constellation, c'est une forme qui relie les choses entre elles sans qu'il y est de centre ou d'éléments plus important que les autres, pour expliquer les trucs qu'on fait c'est peut-être pas exactement ce qu'il faut, on a parlé plusieurs fois d'un noyau
peut-être que la forme du labyrinthe c'est plus proche de ça, le noyau ça peut être l'entrée du labyrinthe dans un objet qui chercherait à expliquer l'idée principale sans pour autant continuer à expliquer les choses de façon claire
en faisant le W pour nous ça m'a donné envie de chercher une autre façon labyrinthe de relier les choses entre elles, dans DDP tout est clair exprès pour qu'on s'y retrouve facilement, mais si je devais partager des choses j'aurais plus envie que l'exploration se fasse plus au hasard, mais avec une invitation clair à explorer
dans les labyrinthes il y a carrément ce truc très clair du pourquoi le labyrinthe existe, c'est souvent pour cacher ou protéger quelque chose de précieux ou de dangereux (minotaure, trésor) et les gens qui s'y aventurent savent pourquoi ils s'y aventurent, c'est plutôt une fois dedans que le hasard et le danger arrive
oui et en fait les gens cherchent quelque chose de précis dans le labyrinthe et savent qu'ils vont de voir se perdre pour trouver cette chose, c'est ça que j'aime bien, avant de rentrer dans un labyrinthe tout est clair on s'est ce qu'il va se passer et en même temps c'est quand même toujours l'aventure
06/02/2020
en fait j'ai parlé avec Vincent des possibilités pour amplifier de la musique pour le kit déployable, et il m'a expliqué la difficulté lié à la différence entre le courant continu et le courant alternatif, en gros ce qui sort des prises à la maison c'est du courant alternatif et les appareils qu'on utilise (ampli guitare, ordinateur, télévision LCD) demandent du courant continu. L'alternatif permet de minimiser les pertes lors du transports de l'électricité, c'est pour ça qu'il a été choisi pour alimenter les pays, mais la plupart des appareils ont besoin de convertir ce courant alternatif en courant continu pour l'utiliser, du coup il y a besoin de transformateurs pour faire cette conversion, c'est le bloc sur lequel on branche le cable de recharge de nos téléphones avant de le brancher à une prise secteur par ex
le problème c'est qu'il est impossible de garder du courant alternatif dans des batteries, hors la plupart des appareils qu'on voudrait utiliser branchés à l'électricité (ampli de guitare par ex) demandent du courant alternatif, même si après ils utilisent du courant continu, parce qu'ils sont fait pour etre branché sur les prises de courant habituelles, grâce au fameux transformateur de courant alternatif en courant continu
les batteries elles peuvent facilement donner du courant en continu, en fait le courant continu c'est un trajet à sens unique de l'électricité, comme une rivière qui coule depuis sa source, impossible de faire demi tour, alors que le courant alternatif fait constamment des aller retour
vincent m'a expliqué après que les batteries c'est juste de la chimie, un cocktail de plusieurs trucs en quelque sorte, et qu'après quand un appareil lui demandent de l'électricité, la batterie se vide comme on presserait une orange, du coup ça donne un courant continu
il faut alors un alternateur pour transformer le courant continu de la batterie au courant alternatif, qui après sera retransformé en courant continu par le transformateur pour que l'appareil fonctionne
ça fonctionne mais il y a des pertes d'énergie au niveau de l'alternateur qui produit de la chaleur
ce que vincent aime bien lui c'est penser un kit cohérent par rapport au courant continu, avoir des sources électriques en courant continu et des appareils qui utilisent directement du courant continu
et c'est là où c'est chouette c'est qu'il m'a rappelé que les panneaux solaires donnent du courant continu, ce qui permet d'alimenter des batteries et après hop d'utiliser cette électricité avec des appareils choisis exprès pour fonctionner en courant continu
du coup je me renseigne sur les panneaux solaires les batteries et quels appareils d'amplification on pourrait utiliser pour la musique
peut-être tu en as déjà parlé avec PA par rapport au camion, il y a un panneau solaire dessus?
04/02/2020
j’accompagnais maminette dans son petit tour du quartier pour faire ses courses et en passant à la librairie du coin j’ai découvert qu’il y avait un nouveau livre de Murakami qui venait de sortir Profession Romancier, trop agréable comme surprise, en plus un livre où il parle de sa vision de la narration et tout pile ce que j’avais envie de lire en ce moment et par mon auteur préféré wahou
j’ai juste lui quelques pages mais y a déjà un passage qui m’a fait tilt, par rapport à ce à quoi je réfléchissais hier
“Je peux parfaitement le comprendre. Ecrire des romans, en effet, n'a rien d'une activité efficace. C'est un travail qui consiste à répéter inlassablement certains thèmes, propres à un individu en particuliern et qui utilise pour ce faire différentes figures de style et métaphores. Chaque romancier a ses sujets de prédilection, à partir desquels il brode de multiples variations. Pour tenter de dissiper le flou et les ambiguïtés de certains passages il recout à de nouvelles métaphores et à toutes sortes d'exemples. Un exemple et puis un autre. Dans un enchaînement sans fin. Comme ces poupées russes, les matriochkas, qui chacune en enferme une autre, plus petite. Existe-t-il une activité aussi peu efficace et aussi fastidieuse? Et formuler dès le début un thème clair, précis, intelligible serait complètement inutile, puisque tout le travail consiste à changer constamment de métaphores et d'exemple. On pourrait presque aboutir à une conclusion extrême que les romanciers sont une espèce inutile, qui s'adonne à une activité inutile, superflue.
Selon eux, c'est justement dans cette manière de faire superflue et contourné que se niche le vrai. Il s'accrochent fermement à cette conviction. Qu'ils jugent le roman nécessaire au monde ou au contraire totalement inutile, cela revient au même. Tout dépend du temps qu'ils veulent bien consacrer à cette question, et aussi de leur propre conception du monde. Le fait est que l'inefficacité et la rapidité d'autre part coexistent tout autant dans le monde que nous habitons, qui est complexe, touffu, multicouche. Que l'une de ces composantes viennent à manquer (ou se rertrouve dans un état d'infériorité notable), et le monde, à coup sûr, en serait”
03/02/2020
je viens de me rendre compte du lien entre deux trucs que je dis tout le temps
quelque chose way of life
et
quelque chose land
c'est deux fois la même idée de prendre quelque chose et d'imaginer soit un espace avec uniquement cette chose répétée à l'infini, soit un mode de vie basé uniquement sur cette chose
c'est ouf que je disais les deux tout le temps sans m'en rendre compte du lien, je vois grave pourquoi maintenant haha
c'est deux façons d'arriver au même résultat, d'exagérer une chose pour mieux voir son absurdité et sa particularité
en fait j'aime trop me concentrer sur une chose que je remarque et lui donner beaucoup d'importance pour m'aider à voir ce qu'elle m'évoque en terme de sens et de signes
ça me rappelle le livre de Rolands Barthes Mythologies qui est un recueil d'essais sur des sujets qui lui paraissent être des mythes contemporains
par exemple les photographies Harcourt, le catch, le Tour de France, le steack frites, les romains au cinéma, les emballages des cadeaux
j'aime bien parce qu'il prend des choses qu'on connait (plus ou moins) tous et qui sont justement devenus normals alors qu'elles sont lourdes de sens
je suis trop content de me rappeler de ce livre et de la démarche de R.Barthes parce que c'est vraiment ce que j'essaye de faire au quotidien en ce moment et ça fait plaisir en mode ok je suis pas tout seul à réfléchir pendant une heure sur un truc nul roland barthes le fait aussi! et finalement c'est comme si pour arriver au travail de synthèse de roland barthes dans d'autres essais il partait de ces petites réflexions qui une fois reliées les unes aux autres aident vraiment à mieux comprendre le monde, l'influence des objets des idées des signes des choses qui nous entourent sur notre façon de pensée
en fait par rapport à notre démarche de déconstruction on l'a carrément oublié ce bon vieux roland barthes!!
alors que c'est en partie de lui que sont parties nos discussions plus en profondeur sur l'amour
le fragment d'un discours amoureux c'est une méthode vraiment proche de nous, le mélange d'expériences d'idées reçus et de souvenirs d'objets culturels pour réfléchir au discours amoureux
et le fait qu'on cherche un moyen d'exprimer notre recherche et à synthétiser c'est exactement ce qu'il a fait en faisant un livre avec une forme particulière du texte, qu'il a choisi pour être en accord avec sa façon de voir ces idées comme des recherches, c'est un peu comme si on ouvrait son carnet son journal intime de recherches, avec des bouts de trucs pas encore reliés ensemble et des annotations de temps en temps
alors qu'en fait c'est ca qui est chouette c'est qu'il évoque cet univers de la recherche par la forme du texte mais il rend le fond compréhensible, pas comme dans des notes de recherches du coup
il fait vraiment un travail particulier pour rendre ses idées claires
La nécessité de ce livre tient dans la considération suivante : que le discours amoureux est aujourd’hui d’une extrême solitude. Ce discours peut être parlé par des milliers de sujets (qui le sait ?), mais il n’est soutenu par personne ; il est complètement abandonné des langages environnants : ou ignoré, ou déprécié, ou moqué par eux, coupé non seulement du pouvoir, mais aussi de ses mécanismes, que sont les sciences, les savoirs, les arts. Lorsqu’un discours est de la sorte entraîné par sa propre force dans la dérive de l’inactuel, déporté hors de toute grégarité, il ne lui reste plus qu’à être le lieu, si exigu soit-il, d’une affirmation. Cette affirmation est en somme le sujet du livre qui commence.
c'est l'introduction du Fragment d'un discours amoureux, je m'en rappelle comme d'un exemple vraiment fort pour moi de synthétiser une idée de projet tout en faisant sentir que ce n'est que le début d'un travail qui ne finira jamais, comme si déjà en lisant l'introducion on pouvait arrêter de lire le livre et déjà se dire "mais moi aussi je peux réfléchir à l'amour", en fait pouvoir commencer à penser pleins de choses avant qu'autre chose soit dit
c'est un truc que j'aime beaucoup et auquel j'avais déjà réfléchi mais je fais le lien maintenant, c'est ce truc des différents niveaux d'explications d'une idée, j'avais pensé à ça quand parfois j'écrivais l'idée d'un texte ou d'un jeu video ou d'un film que j'avais envie de faire, le pitch d'une fiction par ex, et je trouvais que ce petit texte qui expliquait mon idee était deja fort pour laisser imaginer des choses, et je me disais mais c'est dommage, j'aimerais bien que les gens s'imaginent ce qui pourrait être fait à partir de cette idée, et qu'ils lisent mon texte, joue a mon jeu, voit mon film comme si ce n'était qu'une façon de réaliser cette idée, et que cette réalisation pourrait se poser à côté de ce qu'ils ont imaginé eux à partir de cette idée
j'avais essayé une fois de séparer l'explication de l'idée de la réalisation de l'idée dans une fiction narrative en mettant une au début du livre et l'autre à la fin, en me disant que je pourrais avoir plusieurs fictions qui se retrouvent séparer de leurs idées, mélanger le tout et voila, mais je n'étais pas aller plus loin
la en y repensant j'aime trop l'idée de pouvoir donner ce avec quoi on est parti comme idée de départ pour faire un projet, et la donner aux gens qui recoivent le projet, c'est comme être transparent avec eux, donner ses recettes de cuisine, donner à la fois l'objet final et la recherche de cet objet, ou une partie sélectionné synthétisée pour eux, c'est une vision super différente du créateur-trice qui gardent secrètement ses "trucs" ses astuces qui lui ont permis de faire ce "grand" roman film etc
c'est carrément plus proche des démarches de l'internet ouvert de la transparence pour le partage des connaissances, ça se fait bcp pour le savoir technique, scientifique (mais pas du tout dans le secteur privé par ex, grosse concurrence secrets de fabrication land) mais j'ai l'impression pas du tout dans le monde de la créatin d'objets culturels, partager ses idées trouvés pendant la recherche la création d'un objet culturel
justement il y a beaucoup la culture du plagiat, une idée appartient à celui qui en a fait quelque chose, c'est vraiment une façon de pensée très commercial très industrie qui défend ses brevets pour avoir le monopole sur la production d'un objet
inclure dans l'objet culturel qui va être partagé ces traces de recherches et chercher à partager les connaissances qu'on a trouvé, c'est vraiment clarifier ses intentions sa démarche son éthique par rapport à la production des objets culturels et c'est déjà un message important je trouve pour la personne qui reçoit l'objet, c'est comme une façon de dire voilà où je me place par rapport à ces questions
aussi pour revenir à ce truc de séparer l'idée de la réalisation de l'idée, ça m'évoque carrément ce truc dont on parlait le plaisir de faire des connexions entre les choses
par rapport à chercher une forme qui nous permettrait de parler de notre truc de déconstruction de recherches de mode de vie etc je trouve que choisir une forme qui cherche ça le plaisir de faire des connexions c'est vraiment mettre cette idée dans l'ADN du projet
en fait je crois que j'aime autant le fragment d'un discours parce qu'il cherche ça, il est cohérent dans son fond et dans sa forme pour proposer des pistes de réflexions sur l'amour, plutôt qu'un manuel ou un article scientifique, c'est presque plus une invitation à la réflexion en fait
c'est ça qui me dérange le plus dans le discours de certaines personnes, les gens contradictoires dont on parlait, quand ils ne me donnent pas envie de réfléchir aux idées qu'ils avancent, quand je rencontre des gens comme ça j'ai du mal à prendre leur idée en enlevant la forme qui me repousse, du coup c'est vraiment dommage pour eux, s'ils voulaient partager leurs idées
c'est ça je crois c'est vraiment ce que j'aimerais arriver à faire, partager mon plaisir de réfléchir aux choses qui nous entourent, presque plus que ce que moi j'en pense, ou en tout cas penser beaucoup à comment communiquer ce plaisir, pour pouvoir après parler de ce que j'ai trouvé en faisant mes petites recherches
traduction
je suis retombé sur une page de mon premier W où j'avais écrit plusieurs versions en voulant traduire une chanson de dylan, et en relisant ça je me suis rendu compte que j'aimais bcp lire les différentes versions en même temps, plutot que d'en avoir choisi qu'une, je fais carrément le lien avec les boucles d'improvisations automatiques en musique, l'idée de tourner autour d'une idée, de plusieurs voix qui se superposent, de sentir la présence de la personne qui réfléchit, de l'état de recherche et le recul que ça propose vis à vis de l'objet de la recherche
archive 2018 #4
parfois j'ai envie d'explorer plus le silence, j'ai l'impression que c'est une porte vers une réalité parallèle à la société la plus classique, le silence c'est un peu des sables mouvants, on peut pas se raccrocher aux mots pour se sortir de malaises et autres mensonges en tout genre,
ça me fait penser à Paul Valéry
"Les mots sont des planches jetées sur un abîme, avec lesquels on traverse ... et qui souffrent le passage et non point la station"
et à la théorie de Vincent sur les actes plus important que les mots
archive 2018 #3
parfois je me demande si je devrais pas vivre comme jouer comme à un jeu vidéo un jeu de rôle, face à un dialogue voir les différentes réponses possibles et les stratégies associées, je pourrais voir le résultat de ma stratégie de jeu, en analysant mes réponses rétro-activement, je pourrais faire une liste des différents choix de type de réponse et choisir en fonction d'une stratégie plutôt que suivre une humeur
parfois j'ai l'impression que le flou anti-stratégique dans lequel je vis m'empêche d'être radical, dans mes choix de vie, il y a d'autres façons de vivre, c'est dur de démêler ce que je veux de ce qu'on me pousse à faire
les rapports à des temporalités longues, l'observation des cycles naturels, vivre localement à l'intérieur de soi aussi, faire le constat de ce que je suis et partir de cela pour construire, ne pas choisir un idéal pour l'atteindre, mauvaise base
la taille du problème capitaliste fait peur, comme par hasard, en ne pensant pas en terme de combat contre le capitalisme (qui est devenu un peu près tout?) ça permet de faire des choses sans les comparer au monstre, c'est infini sinon, pourquoi pas ne pas mourir pour faire encore moins de dégât sinon, puisqu'on est jamais sûr de ne pas faire le mal en faisant le bien, je pense à antoine boute qui parle de vouloir devenir une pierre ou un arbre
https://www.youtube.com/watch?v=pIlhpyMekKc
j'ai confiance dans le long terme, le court terme m'inquiète
archive 2018 #2
parfois une chanson que j'aime est mieux entendu dans ma tête que quand je la réécoute, c'est vrai pour d'autres trucs, un sentiment peut remplacer le souvenir d'une oeuvre, parfois quand je repense à une chanson un film un roman etc c'est comme une couleur qui me vient, ou une nuance de couleur, j'ai l'impression d'avoir comme un arrière-goût parfois dans ma vie, des périodes avec des teintes particulière, et si je m'arrête et que j'écoute mon corps, il y a souvent quelque chose dans mes sens qui prédominent, ou plutôt une synthèse qui a une identité propre, par exemple depuis plusieurs jours j'ai l'impression d'avoir de l'air dans les poumons et dans la gorge comme si j'étais sur le point de me libérer de quelque chose, c'est agréable et étrange en même temps, quand je dis arrière goût c'est que cette sensation est en arrière plan et colore le reste, c'est sûrement lié au fait que notre esprit est étroitement lié à notre corps et les deux n'arrêtent pas de modifier la perception de l'autre, je relie tout ça à la théorie de la bonne et de la mauvaise humeur bien sûr, est ce que possible d'influer sur ces arrières goûts, discrets mais puissants
retrouvé
en faisant l'archivage de mon premier W
"In fact it is reminiscent of the comment made in the early days when he once said that he thought the world might not last much longer so he put all the song titles he had into one song. It is like finding a sketch book of a great visual artist containing pen and ink outlines of fifty great works he never undertook. It is like opening the door of Dylan’s creative mind, and seeing all the possibilities laid out before us."
Tony Attwood
ce truc d'urgence à faire ou à s'exrimer par rapport à un contexte, à l'époque où Dylan parle de ça c'est le début de la guerre froide juste après la baie des cochons, les gens construisent des abri anti-atomique dans leur jardin, le son des sirènes d'alerte à la population contre la menace atomatique c'est la BO de l'époque
à cette époque tout le monde en parle, Dylan aussi il écrit ces chansons dans l'urgence mais il arrive à garder une distance par rapport à ce qui le pousse à écrire, les causes de cette urgence, parce que justement ces causes sont déjà claires pour tous, ce qui l'intéresse c'est comment il perçoit ça, quelles images ça crée en lui
dans A Hard Rain's Gonna Fall c'est vraiment ça une suite d'images qui lui traversent l'esprit au moment où il pense à la fin de tout
résumer très vite sa pensée dans un sentiment d'urgence ça m'intéresse quand ça parle d'un état intérieure plus que d'un discours
les résumés de pensée politique ou militante en slogans phrase choc idées générales à la VG ça ressemble à ce que fait Dylan mais en fait ça a le but inverse, ça sert à convaincre les gens de quelque chose, quand Dylan parle juste ce qu'il ressent
quand la chanson A Hard Rain's Gonna Fall est sortie en elle fait beaucoup de bruit alors que Dylan avait déjà écrit des chansons sur la peur du nucléaire, Let Me Die In My Footsteps par exemple c'est une chanson que j'aime vraiment bien parce qu'elle essaye de mettre des mots sur la peur des gens ou de parler de leur vision du monde, et elle est forte pour ça, de mettre des mots sur des choses intérieures non dites des sentiments forts, mais Hard Rain a touché beaucoup plus de monde, je pense parce qu'il ne parle pas seulement de la menace nucléaire, il décrit ce qu'il ressent en pensant à ce qui se passerait si le pire arriverait, ça dépasse complètement le contexte dans lequel il écrit la chanson, et en même temps ça a en parle très bien
c'est comme si en ne parlant pas directement de ce truc énorme de "on ne sait pas si la fin du monde est pour demain ou pas" il s'en libérait en un sens
moment d'attente avant le dénoument
j'ai des souvenirs de fictions dans lesquelles les personnages vivent un genre de "calme avant la tempête"
c'est des moments que j'aime bien parce que tout le monde sait que le dénoument de la situation est proche mais pour l'instant ils ne peuvent rien faire pour influer sur ce dénoument sauf attendre
dans ces moments-là il y a quelque chose de particulier dans les attitudes et les dialogues des personnages, comme si tous les gens qui attendent voudraient que ce moment n'existe pas pour tout de suite résoudre la situation mais ils ne peuvent pas faire autrement que d'habiter ce moment d'expériencer cette attente et souvent c'est un sentiment latent qui n'est pas exprimé mais qui se ressent dans l'ambiance générale et dans des petits détails, on dirait que tout est à la fois très clair et très vague, très clair parce que tout le monde sait qu'on ne peut rien faire d'autre qu'attendre et vague car l'issue de la situation est incertaine
ce que je trouve fort aussi c'est que sentiment est partagé par tous, les enjeux sont clairs pour tout le monde et les gens qui les vivent sont très connectés à cette chose à cette situation
en fait je me rends compte que je suis vraiment très intéressé par ce truc de plusieurs personnes qui regardent ensemble un objet et sont reliés entre eux par ça
par exemple j'aime bcp les histoires de gens qui restent quelque part et attendent la relève
dans ma tête c'est toujours deux personnes qui attendent
par ex j'ai l'image de deux personnes autour d'une table dans une pièce presque vide qui attendent et discutent parfois, ça pourrait être des gens qui gardent un phare sur une île en pleine tempête par ex
en fait c'est important pour moi que les gens qui gardent un lieu en attendant la relève soient un peu détachés par à l'objet qu'ils gardent, comme un boulot alimentaire, pour que l'attente soit vraiment l'activité principale de cette situation et que ça soit même ce pourquoi on les a engagé, pour attendre
c'est encore plus fort dans ma tête quand j'imagine que les gens qui attendent ne sont pas au courant de pourquoi cette chose est gardée, comme dans le premier épisode de la saison 3 de Twin Peaks, c'est exactement ça auquel je pense, un homme dont le travail est de surveiller un cube transparent vide en haut d'un immeuble et de changer régulièrement les cartes SD des caméras, d'ailleurs j'aime bcp ce truc ou c'est au moment où il arrête d'attendre en laissant rentrer la fille pour passer le temps qu'il est puni par la mort, ça me donne l'impression qu'attendre et regarder quelque chose de vide était très important pour le statu quo de la situation et que quelque chose s'est brisé comme une brèche dans la muraille de surveillance de cette chose
j'aime bcp ce rapport entre quelqu'un qui fait quelque chose qui lui paraît très simple et peu important, que n'importe qui pourrait faire, et les conséquences très importantes de ne pas faire cette chose simple
02/02/2020
je me rends compte qu'ajouter beaucoup de reverb à la guitare ça permet de jouer des notes qui ne sont pas dans la gamme qui seraient fausse normalement mais qui là avec la reverb apportent de la tension comme s'il y avait une deuxième musique qu'on entendait par dessus la première, ou comme une voix très lointaine qui se mélange aux notes de la musique
ça me fait aussi penser à quelqu'un qui cherche ses mots, qui tourne autour d'une idée sans arriver à l'exprimer parfaitement, ce qu'il fait qu'il continue à tourner un peu indéfiniment
et d'avoir mis le morceau en boucle ça participe à cette image aussi pour moi
https://w-cms.top/ddp/room/ c'est aussi ce truc de boucle d'improvisation un peu au hasard, plus ou moins répétitive et sans grille d'accord en tête sans préparation ni préméditation
en fait cette façon de faire ça me ferait presque plus pensée à de l'écriture automatique qu'à l'improvisation musicale "classique", qui respecterait les codes de la musique autour de la laquelle on improvise
j'aime bien ce truc d'aléatoire et d'erreurs, ça raconte plus une recherche qu'un discours clair et synthétique
c'est une façon plus organique moins mathématique d'envisager la musique peut-être, organique en référence à une forme de chaos dans la nature, mais aussi quelque chose de plus narratif que les mathématiques, avec ce truc de faire sentir la présence de la personne qui joue
en écoutant ça tourner en fond en continuant à traîner sur internet ça me fait comme une présence de quelqu'un qui joue quelque part et dont j'entends l'écho de ce qu'il joue
ça me rappelle des souvenirs d'être dans la rue et d'entendre de la musique venir de fenêtres d'appartements
parfois c'était des guitaristes qui jouaient chez eux et ça ressemblait encore plus à ce dont je parlais à propos des boucles d'improvisaitons, de la musique lointaine dont je n'entends pas tout imaginer sentir la présence de quelqu'un
ça me donne envie de relier ça avec l'idée des aquariums humains!
le nom est un peu hardcore mais en meme temps il a bien ce truc de tristesse d'être bloqué quelque part, et d'y avoir été enfermé par quelqu'un, l'humain qui met d'autres espèces dans des boites pour les regarder, pour décorer
aquarium humain ça fait l'aller retour, des humains qui mettent des humains dans des bocals
j'ai découvert le concept de césité d'inattention hier dans un épisode de Lie To Me (ils appelent ça la césité coginitive eux)
Césité d'inattention - Wikipédia
l'idée c'est que le cerveau peut dans certains cas ne pas prendre en compte de nouvelles informations quand il a déjà choisi de croire à quelque chose, par exemple dans l'épisode en question c'est un témoin qui affirme avoir vu une agent de police tiré sur le suspect qu'elle venait de déposer en voiture devant chez lui le soir, elle était à sa fenêtre, a vu la policière s'arrêter en voiture, le suspect descendre, puis la policière lui tirer dessus, c'est ce qu'elle affirme à la police quand une enquête pour meurtre est ouverte
on finit par apprendre à la fin de l'épisode qu'entre le moment où elle a vu la policière se garer et le suspect descendre et le moment où elle a vu le suspect se faire tuer elle avait tourné la tête pour surveiller le thé qu'elle préparait, et c'est qu'en entendant le coup de feu qu'elle a regardé à la fenêtre à nouveau pour voir ce qu'il s'était passé
son cerveau avait enregistré l'information une voiture de police s'est garé devant chez moi je reconnais la policière au volant et la personne qui descend de la voiture, ce qui est une information importante vis à vis du climat de tension et de violence qu'il y a dans le quartier, de savoir ce qui se passe en bas de chez elle
dans la précipitation de regarder par la fenêtre pour voir ce qui s'est passé au moment du coup de feu l'association a été faite entre les deux personnes qu'elle avait vu la première fois qu'elle a regardé par la fenêtre et la deuxième fois qu'elle a regardé, alors que la deuxième fois ce n'était plus la policière qui était avec le suspect mais quelqu'un d'autre, le véritable meurtrier
01/02/2020
en fait tout a coup ca me parait super normal de donner au sujet le plus important dans ma vie la place correspondante dans mes reflexions
comme un truc de faire correspondre le pourcentage doccupation dun sujet dans mon esprit avec le pourcentage doccupation du sujet dans mes reflexions
finalement que quelque chose prenne bcp de place dans ma vie mais pas dans mes discussions avec les. autres ca montre que je subissais plus que je netais libre par rapport a ca
en fait quand jen parlais avant ou quand je reflechisais a lamour cetait toujours apres coup, apres avoir vecu quelque chose qui m' obligeait a trouver une solution par rapport a un probleme
ces dernieres annees jessayais de plus en plus davoir un coup davance en essayant dexpliquer mon rapport a lamour mais cetait toujours dans ce rapport problematique conflictuelle
ça me parait super important que maintenant jarrive a reflechir a ce sujet en prenant du plaisir sans toujours etre impliqué émotionellement, de voir ca comme un champ de recherche scientifique ca maide a pouvoir emettre des hypotheses faire des connexions avec toutes les autres choses que je connais ou que je decouvre
en mettant cette reflexion sur lidee daimer au centre de mes pensees ca me cree une grille de lecture des choses qui fait que jessaye tout le temps de voir si quelque chose que je decouvre peu men apprendre plus sur ce que je recherche, ou declencher une reflexion une connexion chez moi entre cette chose et dautres choses
la particularite de cette recherche est quil sagit de comprendre comment lidee daimer agit sur moi et sr les autres, une partie de ce que je cherche consiste a comprendre mettre des mots sur des experiences que jai ou que jai eu et une autre partie consiste a voir si ce que jai vecu resonne plus largement avec un systeme construit autour de l'idee d'aimer
reflechir a la facon dexpliquer de mettres des mots pour parler de lidee daimer me parait super important maintenant, déconstruire ma façon de mettre des mots sur des idées en général, parce qu'elle s'est construite inconsciemment jusque la, et je pense que cest important de me liberer de tics de reflexes dexpression qui ne sont pas en accord avec la façon dont je veux reflechir, me liberer de linfluence de certains tics de pensee
la peur de pas etre compris cest ce qui me poussait a reecrire reformuler remettre en question ce que jecris je dis parfois, maintenant je veux me sentir libre d'utiliser le langage comme un moyen dexpression comme un autre et mexprimer avec des outils du langage auquel jaurais reflechi et qui seront en accord avec moi
deconstruire jai limage dune constellation de choses a linterieur de moi qui se cree au fur et mesure que je relis les choses entre elle
29/01/2020
plusieurs fictions que je vois où l'amour est l'élément perturbateur, il y a un plan de base, rationnel, l'amour arrive avec son lot de comportements irrationels et mettre des mots sur ce qui se passe à l'intérieur quand le sentiment amoureux arrive devient compliqué voir les personnages n'essayent pas et mettent juste le mot AMOUR sur ce qu'il ressente pour régler le probleme
l'irrationel ça serait ce qui échapperait à la logique mais j'ai surtout l'impression que c'est ce sur quoi on arrive pas à mettre de mots, je trouve ça intéressant que certains personnages puissent analyser leur comportement jusqu'à un certain point et en meme temps abandonner ne meme pas essayer quand il s'agit du sentiment amoureux, dans la série The Politician le personnage principal a énormement d'ambition et à dédier sa vie à devenir président des états unis, pour ça il calcule chaque geste chaque action qui l'aiderait à arriver à ses fins, mais il a une tache aveugle dans sa vision c'est l'amour, alors qu'il a des comportements amoureux il ne les analyse pas, il dit qu'il est juste amoureux, et c'est meme une partie du probleme contre lequel il butte dans son plan parfait
Murakami parle de cette idée de tâche aveugle dans plusieurs textes, j'aime bcp cette image parce qu'il y a point commun entre les deux objets de l'analogie, Murakami explique le phénomène physique, une petite tache sur la rétine de l'oeil à l'endroit où le nerf optique rejoint le globe oculaire, il n'y a pas de cellules receptrices de la lumiere donc il n'y a pas d'image projeté sur la rétine, ce qui crée un trou dans le champ de vision dans certaines situations, et ce qui est intéressant c'est que le cerveau fait un travail pour combler le vide
ce qu'on est sensé voir
ce que l'œil perçoit réellement
ce que l'on voit grâce au remplissage de la tache aveugle par le cerveau
test en ligne pour faire l'expérience de la tâche aveugle
ce que dit Murakami a partir de ça c'est quelque chose comme "en restant à une certaine distance d'une chose, on peut regarder la chose et ne pas la voir"
27/01/2020
L'idée d'aimer: comment en parler
Le noyau: deux personnes qui se posent des questions autour de l'idée d'aimer
Les objets: des externalisations
s'arrêter et faire le point
j'ai un problème avec l'amour mais je ne sais pas par quoi commencer pour m'attaquer à l'amour
j'ai vécu des expériences et je me suis dit il y a des choses qui se répètent et qui ne me vont pas
le sentiment de ne pas être libre dans ma propre tête
me choisir comme sujet d'étude c'est super dur parce que c'est tres concret ça a tout de suite de l'influence sur ma vie c'est dur de garder une forme de lucidité quand je cherche quelque chose en moi comme un souvenir pour l'observer sans le déformer le réécrire
mes expériences mon histoire c'est une énigme que j'essaye de résoudre avec l'impression d'avoir vécu jusque-là plus ou moins poussé par quelque chose de mystérieux une genre de vagues faite de désir et d'obligations sociales impossible à stopper en restant dedans ce truc de résoudre un casse-tête en étant soi-même une pièce du casse-tête
j'ai eu besoin d'arrêter de faire certaines choses pour stopper cette vague j'avais l'intituition que j'avais besoin de prendre du temps de vraiment prendre du temps à mon quotidien pour avoir l'énergie et l'espace d'y penser et de commencer la déconstruction le démantellement de cette vague qui m'avait amené jusqu'ici
comment déconstruire sa vie en continuant à vivre des choses aussi
j'ai décidé de ralentir mon rythme de vie faire moins de choses voir moins de gens m'engager dans moins de projets ça m'aide à mieux regarder les gens que je vois les choses que je fais c'est un peu réduire le nombre d'éléments dans mon système pour voir quels sont les effets les influences des choses sur moi avec le désir de comprendre les choses de mon point de vue pour m'aider à vivre plus librement
c'est dur de savoir ce que je veux parfois quand je commence à douter de tout
essayer de trouver les mots pour dire chaque chose à la fois pour soi et pour le dire à quelqu'un d'autre
les idées n'existent que dans le dispositif mots-compréhension
c'est compliqué de sortir d'un état qui pourrait durer même si je me sens bizarre dedans
qu'est-ce que je veux communiquer, est-ce que l'autre veut vraiment communiquer, pas tout le temps le cas
j'aimerais trouver une manière de décaler le désir de parler de jouer d'être proche de quelqu'un je voudrais pouvoir mettre de côté un sentiment une fois que je l'ai compris identifié
je vois le problème est-ce que j'ai vraiment besoin de l'exprimer
le problème de parler à quelqu'un qui fait partie des questions que je me pose, c'est un niveau d'intrication à 2 observateurs-sujets