mars 2019
Je me demande: est-ce que ce qui compte au delà de la qualité des idées ça serait pas leur fraîcheur? Une idée qui aurait perdu sa fraîcheur pourrait passer pour un cliché, ne donnerait pas envie d'être réalisé. Or peut-être que vivre au milieu d'idées qui ont perdu leur fraîcheur ça peut nous faire perdre goût à la vie. Si la plupart de nos idées du moment nous paraissent logiques mais nous dépriment c'est peut-être qu'elles sont recouvertes d'une couche de poussière telle qu'elles ne donnent pas envie d'être manipuler. Ces idées poussièreuses nous pousseraient à l'immobilité, intellectuelle puis physique si une fois qu'on perd notre motivation à faire des choses on s'immobilise. Il serait d'autant plus difficile de changer d'idées arrivé à un stade ou nos propres idées nous empêchent d'agir, nous neutralise. On peut être amener à détester ces idées poussièreuses et se détester de les avoir en tête et de ne pas arriver à en changer. La haine de soi peut participer également à l'immobilisme, il me semble que se hair c'est se nier soi-même, se demander de ne plus exister. Y a plus motivant pour se changer les idées! Après il y a la possibilité d'arriver "au fond du trou" ce qu'on appelle la dépression, niveau d'inactivité maximale au fond du lit plus goût à la vie, et ça nous fait nous rendre compte qu'on a besoin de changement etc.. Finalement la raison pour laquelle je réfléchie à ça ici c'est que plusieurs fois je suis allé "au fond du gouffre" pour me rendre compte que de la même chose, ça fait beaucoup de chemins pour découvrir quelque chose qui va être ensuite oublié et qu'il faudra découvrir à nouveau. Beaucoup de temps et d'énergie, et plus la boucle recommence plus l'âge avance plus c'est fatigant et dure de remonter la pente je trouve. Mettre cette réflexion en forme c'est imaginer une méthode pour se souvenir et garder ses idées fraîches. Au moins avec une méthode on peut en juger les qualités et les défauts. En étant en roue libre et en subissant son mode de vie c'est plus dur pour tirer des conclusions un peu en dure, y a trop de paramètres, ça peut rendre fou de tous vouloir les prendre en compte. Les idées poussièreuses en plus de nous neutraliser meurent-elles même. Personne ne veut utiliser des idées qui mènent à l'échec assuré, à la mort quoi. J'imagine un monde des idées où les idées existent les une à côté des autres sans aucune hiérarchie. Dans le monde des projets, il y a une hiérarchie des idées. Et je pense que c'est important de garder un monde des idées sans hiérarchie sans quoi on prend le risque de ne plus pouvoir renouveler ses idées. C'est dire le monde des idées ne peut pas être un espace de réflexion pure et est déjà soumis à la morale.
Pour une théorie des idées.
Sauvons les idées.